Manon Weiser

''WHAT WE LOVED WAS NOT ENOUGH''

Au centre des expositions Paul Courboulay / Le Mans

Manon Weiser Les PhotographiquesÀ travers ma série « What we loved was rot enough » constituée de ferrotypes, il y a d'un côté, les règnes animal et végétal.
Ou tout du moins ce qu'il en reste une fois que ce qui l'anime l'a quitté. De l'autre un vivant qui palpite encore.
Et que la caméra ne parvient jamais tout à fait à saisir.
Bien que ce soit mon corps et mon visage que l'on devine d'un côté.
Bien que de l'autre on imagine sans peine ce qui jadis vibrait de vie.
C’est dans cet entre-deux que je me cherche.
Quelque chose vibre, quelque chose tremble, quelque chose frémit.
La photographie n'est pas seulement l'écriture de la lumière.
Dans ce qu'elle fige, on peut encore trouver ce qui imprègne le monde.
 Il y a de l'invisible dans ce qu'elle cherche à montrer.
Nous pouvons toujours aimer plus.
Nous n’avons pas assez aimé.

Manon Weiser

Manon Weiser. 

J’ai ce goût pour les mémoires oubliées, les pelotes effilochées et les fils qui se délient; les disparitions, les absences.
Il me plaît de partir à la recherche des traces, des empreintes souvent ténues, à la limite de l’imperceptible, d’aller explorer les recoins de l’Homme que nous considérons
sombres et que nous préférons cacher à nos yeux.
J’essaie de montrer ce qui est fondamentalement immatériel et pour ce faire j’ai progressivement abandonné le numérique au profit de  médiums plus tangibles, plus palpables.
Mon travail mêle argentique, sténopé, ferrotype, mordançage , collage et broderie; mes images veulent évoquer ce dénominateur commun universel et en révéler la beauté fragile : la détérioration qui frappe immanquablement toute chose en ce monde.


Née en 1982 en France, Manon Weiser vit et travaille aujourd’hui à Grenoble , après avoir été diplômée en 2010 de l’école des Gobelins de Paris en prise de vue.